Atelier du 7 septembre 2012
A partir du poème "le grand combat" de Henri Michaux écrire un texte d'une vingtaine de lignes (poème sans rimes)
Utiliser :
- des mots-valises,
- des mots-valises,
- des noms comme si ces noms étaient des verbes, (il le cuillère ! il le trombone ! il le trouille ! il le tournevis !...)
- des néologismes
Utiliser des sons durs : des T des Tr des K des Kr Gr des D Dr des Pr des P …
Prendre le même sujet du combat ou un sujet similaire
Par exemple :
Se battre pour faire un plat (pour quelqu’un qui n’aime pas cuisiner ou qui est sous une grande pression…
Raconter la naissance du point de vue du nouveau-né qui se bat pour sortir du ventre et respirer l’air frais
Se battre contre le mal de mer et les vertiges dans un bateau secoué par la tempête
Etc.
La dernière ligne aura un sens plus philosophique ou simplement dira que la personne est vaincue ou...
Donner ensuite un titre dans un français plus compréhensible.
Rolland Pauzin
:
La naissance
Il tripafouille ! Il transicrawle ! il tournevisse dans le tunnel !
- Allez, Allez ! scrime l’estrangle-femme devant le spot brutal.
Il s’escripatouille ! Il tréfaillit ! Il s’estricoince !
- Allez, Allez ! scratchent les doigts sanguinolents de l’estrange-femme.
Il s’exaspire ! Il s’exatripe ! Il s’extirpe presque !
- Allez, Allez ! Poussez plus ! Plus fort ! Plus fort !
Il se jette, se dépédresse, se braillacrie dans des mains froides
- Aïe ! Aie ! Pincez-moi pas estrangulatore ! crie le nouveau-né dans son pleur étranger.
Sur le ventre d’une autre femme en pleur
Il se sent rejeté, rescindé, reciselé .
Il retripatouille ! il retransvercule ! il retirappelle !
- Mon tuyau ? Rendez-moi mon tuyau !
- Allez ! Allez ! rentrons au chaud dans l’incubateur-prison petit bébé !
Avant, au chaud, il était libre, sale estrangulaire !
Libre dans son bain ! Libre dans son noir reposant !
Libre de taper du pied ! Libre de boxer son ombre !
Pas de bracelet ! Pas de pelages qui piquent !
- Allez, Allez ! Renvoyez-moi dans le tunnel. Snif ! Snif !
Ainsi barjaqua le nouveau-né sans espoir de retour.
En attendant la sortie
Je le trapouille et le grapate ;
Je le kapahute et le dripugne ;
Je le krabote et le tapouille ;
Enfin, je le grapugne et le culbute.
L’agresseur mal-embouché mord la poussière.
Ouille! Ouille! Ouille!
Il perd ses dents;
Il perd son sang;
Il perd patience.
Aie! Aie! Aie!
Des combats, j’en ai connu!
Le plus dur fut déclenché par l’agression de mes enfants!
Ce salaud va devoir payer!
Boom! Boom! Boom!
Je n’attends que sa sortie!
(Florent C.)
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