Cyprès de Van Gogh ( Arles - St Remy de Provence ) |
Atelier du 26 juillet – Villanelle
Consigne I : écrire une
villanelle
format R1BR2 ABR1 ABR2 ABR1 ABR2
ABR1R2
19 vers, 5 tercets (ou un autre nombre
impair) en rime aba, 1 quatrain final en rimes abaa
R1 : vers servant de premier
refrain
R2 : vers servant de deuxième
refrain
les deux refrains alternent d'un tercet
à l'autre et les vers 1 et 3 du poème sont repris comme les 2
derniers vers de la villanelle.
Il vaut mieux l'écrire avec des vers
isométriques, de 7 syllabes ou de 8 ou peut-être de 10, 11 ou 12 comme les
villanelles en anglais qui sont souvent des chefs-d’œuvre écrits
en pentamètres (5 pieds de 2 syllabes)
Regarde ce bel été
Regarde au-dessus des cyprès
Le reflet du fond de mon âme
Faut admirer ce bel été.
Quand mes amours dans le cellier
Me reviennent. Quel mélodrame !
Regarde au-dessus des cyprès.
J'ai presque failli trépasser
À vous tous, oui je le proclame :
Faut admirer ce bel été.
Souvenir, toujours dépravé,
Comme un éternel polygame,
Regarde au-dessus des cyprès.
Enfin je ne vais m’attarder,
Tristement, sur ce psychodrame
Faut admirer ce bel été.
Il est tard, je vais me coucher
Après qu'à haute voix je clame :
Regarde au-dessus des cyprès
Faut admirer ce bel été.
(Florent C.)
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Les
magnolias sont en fleurs
Les magnolias sont en fleurs
Les libellules frivoles
Je m'en fous je n'ai pas peur.
Les saules, toujours en pleurs,
S'agitent comme des folles
Les magnolias sont en fleurs.
Marguerites, bouche en cœur,
Il n'y a plus que l'herbe folle...
Je m'en fous je n'ai pas peur.
Les pensées ont un moteur
Les poissons trouvent ça drôle
Les magnolias sont en fleurs.
Haricot n'est point choux-fleur
C'est bon, goûte ça mon drôle,
Je m'en fous je n'ai pas peur.
L'herbe est partie chez Manflower
Tout cela n'est que paroles
Les magnolias sont en fleurs.
Je m'en fous je n'ai pas peur.
(Christian Duvoy)
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Fin
de fado
D’œillets
roses ils s'habillent
Et
vont chasser le diktat
Pour
que tu sois libre, fille.
Pendant
que l'armée fusille
Ceux
qui ne vont pas au pas,
D’œillets
roses ils s'habillent.
Avec
maintes banderilles
Ils
se lancent au combat
Pour
que tu sois libre, fille.
Des
va-nu-pieds en guenilles
Déculottent
des soldats.
D’œillets
roses ils s'habillent.
Les
tanks changent leurs chenilles
En
papillons de gala
Pour
que tu sois libre, fille.
Enfin
comme au jeu de quille
Tout
tombe sous les hourras.
D’œillets
roses ils s'habillent
Pour
que tu sois libre, fille.
Rolland
Pauzin. 19-11-2001 - villanelle
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Villanelle de Dylan Thomas en anglais
Do
not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.
Though
wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night,
Good
men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.
Wild
men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night,
Grave
men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.
And
you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night,
Rage, rage against the dying of the light.
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night,
Rage, rage against the dying of the light.
Traduction de Rolland Pauzin, conservant la forme de la villanelle :
Ne vas pas gentiment dans cette douce
nuit
L’âge devrait brûler ou briser sa
clôture
Rage, rage et combats la mort du soir
qui luit
Bien qu'un sage vieillard sait que le
trou noir suit,
Ses mots étant sans lux, aucune
créature
Ne va docilement dans cette douce
nuit.
Bonhomme prés du but, pleurant pour ce
vert buis
Brillant, où danseraient ses dernières
mesures,
Rage, rage et combat la mort du soir
qui luit.
L'excité qui chantait le vol d'un
soleil cuit
Et qui apprend trop tard le deuil de
ses brûlures,
Ne va docilement dans cette douce
nuit.
L'homme grave et mourant, dont les
yeux, tels des puits,
Peuvent de joie briller avant leurs
fermetures,
Rage, rage et combat la mort du soir
qui luit.
Et toi père en ce corps qui tristement
s'enfuit,
En pleurs fiers, maudis-moi, bénis-moi,
je t'adjure,
Ne vas pas gentiment dans cette douce
nuit
Rage, rage et combats la mort du soir
qui luit.
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