Un extrait des performance du groupe "les décalés" au Bois de l'Aulne d'Aix-en-Provence le 5 Juin 2013. Il s'agit du début de la pièce "Sous les pavés, la plage... du métro". Le personnage principal, nommé Toufu, est descendu sous les pavés parisiens, et donc dans le métro, pour y trouver la plage. C'est la première étape d'une Odyssée métropolitaine. Nous remercions Culture du Cœur de nous avoir invité à Aix pour démontrer que notre atelier d'écriture mérite bien le nom des "décalés".
Gif Atelier

L'atelier d'écriture de Gardanne se déroule au siège de l'AAI, 35 Rue Borely, 13120 Gardanne
chaque vendredi de 14h à 16h.
Pour contacter l'AAI utiliser l'adresse e-mail : aai.esj@wanadoo.fr ) ou téléphoner au 0442515299
L'atelier d'écriture de la Méjanes d'Aix se déroule chaque jeudi de 10h à 12h à la Mareschale, 27 avenue de Tübingen 13090 Aix-en-Provence (TEL : 04.42.59.19.71 - e-mail Ecrits.Alaai@gmail.com ) et aussi le premier lundi du mois (même heure, même lieu).
L'animation ci -dessous représente l'aspect avant tout ludique de cet atelier gratuit ouvert à tous. Du rire et de la légèreté...















samedi 22 juin 2013
Bonne Nouvelle du métro
Un extrait des performance du groupe "les décalés" au Bois de l'Aulne d'Aix-en-Provence le 5 Juin 2013. Il s'agit du début de la pièce "Sous les pavés, la plage... du métro". Le personnage principal, nommé Toufu, est descendu sous les pavés parisiens, et donc dans le métro, pour y trouver la plage. C'est la première étape d'une Odyssée métropolitaine. Nous remercions Culture du Cœur de nous avoir invité à Aix pour démontrer que notre atelier d'écriture mérite bien le nom des "décalés".
mardi 18 juin 2013
Festival du livre vidéos photos
Nous avons créé une page pour la performance faite par "Les décalés" lors du Festival du livre en haut de la Cannebière le 8 Juin 2013.
Pour l'instant il n'y a que 3 vidéos et 3 photos mais nous allons ajouter de nombreux films et images.
Par ailleurs nous allons aussi créer une page pour l'atelier d'écriture qui s'était déroulé le matin de 10 h à 12 h avec quelques textes écrits par les participants et peut être d'autres écrits sur les mêmes consignes mais une semaine plus tôt à Gardanne. Il y aura quelques photos qui permettront de mémoriser, en silence (les participants comprendront l'allusion), ces bons moments.
Normalement vous devriez trouver ces liens à droite au dessous de l'onglet AGENDA qui, lui même, est sous les grenouilles plongeuses.
sinon utilisez ce lien : http://ecritsaai.blogspot.fr/p/blog-page_18.html
Pour l'instant il n'y a que 3 vidéos et 3 photos mais nous allons ajouter de nombreux films et images.
Par ailleurs nous allons aussi créer une page pour l'atelier d'écriture qui s'était déroulé le matin de 10 h à 12 h avec quelques textes écrits par les participants et peut être d'autres écrits sur les mêmes consignes mais une semaine plus tôt à Gardanne. Il y aura quelques photos qui permettront de mémoriser, en silence (les participants comprendront l'allusion), ces bons moments.
Normalement vous devriez trouver ces liens à droite au dessous de l'onglet AGENDA qui, lui même, est sous les grenouilles plongeuses.
sinon utilisez ce lien : http://ecritsaai.blogspot.fr/p/blog-page_18.html
![]() |
Hélène, Florent en charge du son, Mickaël, Brigitte Françoise K, Lucien et son épouse |
Libellés :
Fête du livre
Pays/territoire :
Marseille, France
jeudi 13 juin 2013
à la Marie Bornasse
![]() |
Wilson Alwyn Bentley - Première photo de flocons de neige |
Atelier du vendredi 24 mai
consigne 1 :
écrire 4 fragments sur un personnage
obsessionnel,
écrire 2 fragments utilisant 2 mots
piochés,
écrire un dernier fragment utilisant
le « je »,
en prenant pour exemple « Marie
Bornasse » de Cécile Richard
__________
Gérard Genêt porte un nom de fleur.
Grâce à ça, Gérard aime la nature et les choses qui sont
naturelles. Gérard aime observer ces choses naturelles que sont les
corps nus des baigneurs sur la plage des naturistes. Gérard aime
imprimer ses observations sur le négatif de la pellicule de son
appareil photo. La nuit, Gérard s’enferme dans le noir et exhume
du liquide acide du bac de révélateur, les images de ses
obsessions. Gérard accroche les images sur des fils de nylon avec de
grosses épingles à linge en bois. Un sourire ravi se dessine alors
sur le visage de Gérard qui découvre deux grosses incisives
projetées vers l’avant. Le labo de Gérard ressemble à un terrier
de lumière rouge dans lequel s’accumulent les corps nus, jeunes et
vieux que Gérard a réussi à capturer sur la plage.
J’aime ressembler au lapin tapi au
fond de sa tanière. Ça me rapproche de la nature et des choses qui
sont naturelles. Ces choses que j’enferme dans ma boite noire pour
mieux les posséder.
(Françoise K.)
Ratonnade
À 7 h, comme tous les matins, Robert
Dumlu court vers les poubelles et interpelle ses voisins. Pour lui,
il est interdit de jeter de la nourriture. Il passe deux heures assis
devant ce paysage au parfum pourrissant, tout en guettant les rats...
et les éboueurs.
À 10 h, Bob alimente les rats du
quartier avec des cubes spécialement créés pour ces soi-disant
porteurs de la peste. « Oui, pour sûr, la peste va revenir »
peste Bob en sueur.
À 11 h, l'anxieux Bob, aux allures de
Serge lama se sent faiblir. « je suis malade » se dit-il.
« ces foutus bestioles rampantes, probablement des immigrées
clandestines, sont arrivées par le port pour nous massacrer
sournoisement ! ». Il appelle son docteur et décrit ses
symptômes, mais le toubib a d'autres chats à fouetter et ignore ce
paranoïaque hypocondriaque.
À midi, M. Dumlu, désespéré, se
défenestre ! Bing ! Boum, bada-boum ! Le vélo posé
contre le mur de sa maison, juste en dessous de la fenêtre, reçoit
ce grand corps, plutôt maigre, entre la selle et le guidon.
« Heureusement qu'il habite au rez-de-chaussé ! Il
m'aurait pété quelques rayons, sinon. » se dit la bicyclette
qui est bien plus intellectuelle qu'on ne le suppose.
À cet instant, une douzaine de rats
sautent des poubelles et dans cette fuite courageuse on entend Robert
les insulter avec un langage imagé et haineux.
À 13 h, il regarde avec stupeur
quelques insectes se faisant la course autour de son corps voûté et
rougi. Les microbes, les virus peuvent se loger sur ses poils. Pour
éviter tout risque, il s'épile de haut en bas et de droite à
gauche. Il jette ensuite le tout dans la poubelle communautaire d'où
sort un rat solitaire. Il le chasse avec une poêle, sans se rendre
compte qu'il est à poil. Manqué, raté ! Les rongeurs lancent
des rires narquois.
À 14 h, son réveil sonne. Il est tout
déprimé et n'a pas la force de rappeler son médecin. Les rougeurs
couvrent de plus en plus son corps. La peau est très irritée. Il
découvre aussi une nouvelle ride lorsqu'il se pose devant son
miroir. Il vieillit vite et les petites crottes des rongeurs le
désespère. Cinq minutes plus tard, il découvre deux nouvelles
rides sur son front et une autre entre ses fesses.
À 15 h, M. Robert Dumlu est allongé,
nu comme un vers et rouge comme un bolchevique. On l'entend gémir :
« Je suis empesté !
Je suis seul et abandonné !
Je suis un roi déchu !
Je sue de la suie !
Je suis mais ne serais plus dans une
heure !
Les doc sont des tueurs semblables aux
rats !
Je suis mourant !
Je suis mou...
mmm... »
15 h 12, le raton bastonneur n'est plus.
(Rolland Pauzin)
__________________
Elle
Le matin, elle arrive de son monde,
elle cherche LE micro. On dirait d'elle, trois pots de
fleurs superposés sur deux échasses en déséquilibre
ou encore trois pneus de différentes dimensions
plantés sur deux cannes. La tête posée sur le tout. Par pureté
d'âme et aussi pour ne vexer personne, nous l’appellerons ELLE.
Son activité principale est: « SANS » et son activité
obsessionnelle est : « l'année prochaine »..
Elle n'aime pas bouger et n'accepte de
le faire que pour installer son coin repos : boissons
lunettes, bouquin, coussin, couverture. Elle a déjà
planifié tout son agenda, elle ne le regarde qu'une fois le matin.
De toute façon, elle ne programme qu'une activité par jour, Elle a
besoin de repos.
(Christian Duvoy et Brigitte)
mardi 4 juin 2013
Atelier d'écriture de Gardanne: Petit bidon de Tarkos
Atelier d'écriture de Gardanne: Petit bidon de Tarkos: Cézanne - La femme à la cafetière Atelier du vendredi 24 mai 2013 Consigne : écrire un texte court ou poème d’après « Le petit ...
dimanche 2 juin 2013
Petit bidon de Tarkos
Cézanne - La femme à la cafetière |
Atelier du
vendredi 24 mai 2013
Consigne : écrire un texte
court ou poème d’après « Le petit bidon » de
Christophe Tarkos
Le banc public
Là, au ras du jardin public, il y a un
banc. C’est un banc fait de bois et de fer forgé. C’est un banc.
Il est public. Il est public, ça veut dire que n’importe qui peut
s’asseoir dessus. N’importe qui peut s’asseoir ou même
s’allonger. Ça peut être n’importe qui. Ça peut être une
femme qui vient s’asseoir pour regarder jouer son enfant dans le
jardin public, un jardin où n’importe qui peut venir jouer ou bien
s’asseoir. Ça peut être un homme, fatigué d’avoir trop marché
ou trop mendié, qui peut venir s’y allonger et s’y endormir.
C’est un banc de bois un peu en creux pour que les fesses de
n’importe qui puissent s’y caler ou que le dos de n’importe qui
puisse s’y reposer. C’est un banc qui est en bois avec des
supports en fer forgé pour soutenir le bois. C’est un banc qui est
soutenu pour pouvoir à son tour, soutenir n’importe qui. C’est
un banc qui est fixé sur le sol au ras du jardin public pour que
n’importe qui ne puisse pas l’emporter et se l’approprier parce
que c’est un banc public qui ne peut appartenir à n’importe qui
parce que justement, il appartient à tous en général et à
n’importe qui en particulier. C’est un banc qui est fixé là au
ras du jardin et dans le bois duquel se sont imprégnées toutes les
histoires. Celle de la femme qui vient s’y asseoir chaque jour pour
regarder son enfant qui joue dans le jardin. Celle de l’homme qui,
fatigué d’avoir trop marché et d’avoir trop mendié, vient s’y
endormir chaque nuit. C’est un banc qui sait des histoires mais qui
ne les raconte pas. C’est un banc qui garde les secrets, les rêves,
les souffrances, les n’importe quoi de n’importe qui. C’est un
banc, juste un banc, un simple banc public fixé là, au ras du
jardin.
(Françoise K.)
__________________
Le pot à crayons
Le pot à crayons contient aussi des
stylos
Le pot à crayons contient mais on ne
le tient pas
Le pot à crayons est triste, tout le
monde travaille alors il est vide
Le pot à crayons remercie d'un toc
quand on lui donne un crayon
Le pot à crayons a été créé pour
la fête des pères, il est fier de ses origines
Le pot à crayons a peur de Maman qui
n'aime pas les ramasse-poussières
Le pot à crayons a peur de la
prochaine fête des pères
(Brigitte)
__________________
La petite bouteille
Rouge est le bouchon de la petite
bouteille
sur la table posée
de l'eau dedans, il y a
une étiquette dessus, il y a
de l'eau et de l'air dans la petite
bouteille, il y a
Pour la boire le bouchon tu lèveras
Bois, bois, bois moins d'eau et plus
d'air il y aura
sur la table la petite bouteille, tu
pousseras
la petite bouteille est en plastique
oui, en plastique, elle est
Bois, bois, bois et l'eau tu ôteras
et plus d'air dedans il y aura
moins d'eau et plus d'air il y aura
La petite bouteille en plastique, en
fer elle n'est pas
De l'au froide ou chaude, selon le
temps, il y aura.
(Florent C.)
__________________
Téléphone
Ce téléphone contient des mots.
Ce téléphone contient un dictionnaire. Ce téléphone contient du
chiffre. Ce téléphone contient beaucoup de chiffres. Ce téléphone
contient des photos mais Ce téléphone contient aussi des vidéos et
dans les vidéos il y a aussi des photos. Ce téléphone contient
des phrases mais pas les mêmes phrases, des phrases dites par
d'autres personnes qui s'adressent à ce téléphone qui téléphone
aussi à d'autres téléphones qui, eux aussi, ont des mots de
téléphone et des chiffres de téléphone mais pas dans le même
ordre que ce téléphone, et pourtant ils se téléphonent entre eux
et téléphonent à d'autres téléphones qui ont, eux aussi, des
mots et des chiffres qui permettent d'appeler d'autres téléphones
qui n'ont pas les mêmes chiffres, non plus, et même ce téléphone,
s'il appelle en Chine il aura d'autres chiffres et d'autres noms de
téléphone d'ailleurs, le téléphone : it's phone et
téléfono, et en décrochant on parle au téléphone dans
toutes les langues : allo, pronto, si, hello, da, cosichoa,
habla etc. Le téléphone sonne, sonne, sonne, en il sonne
différemment – au choix de chacun ? - « C'est ton
téléphone ? Non, c'est le tien ? Non alors c'est toi ?
Non, alors c'est qui ? Je sais pas » Le téléphone « et
si c'était la télé phone, alors là, n'importe quoi ! Allô,
quoi ! T'as même pas le téléphone, t'es blonde du téléphone,
retourne avec amel ben, euh, je veux dire chez Graham Bell.
(Christian Duvoy)
__________________
Le morceau de sucre
Le morceau de sucre est rangé
dans la tasse. Il est rangé à l'intérieur de la tasse. On ne met
pas de grain de sucre partout parce qu'il est dans la tasse. Ce
morceau de sucre est rangé. Il ne s’émiette pas. Il est rangé
avec les autres morceaux, au fond, et il y a les autres morceaux, au
fond, et il y a lui, qui est rangé dessus.
Du dessus il voit partout, le
morceau, il voit la table où il n'y a pas de grains de sucre. La
table est propre mais il y a des morceaux dessus, mais pas de sucre.
Des morceaux de stylo, des morceaux d'eau, des morceaux de mains. Ce
sucre est bien dessus la tasse. Il ne touche pas les autres morceaux.
Il est au sec. Il n'aime pas l'eau le morceau de sucre. Il a horreur
de l'eau. Il a vu un autre morceau trempé dans l'eau, depuis il
préfère être au sec dans la tasse, le morceau de sucre.
On est bien dans la tasse.
Merci, la tasse.
(Zoeffine)
__________________
La cafetière
La cafetière est droite.
Il faut souvent l'attendre.
Il faut souvent la tendre aussi,
pourtant elle n'a rien de tendre mais se laisse faire.
La cafetière ne parle pas mais renvoie
le reflet d'un regard de client en manque.
La cafetière a de l'allure. Elle ne
porte pas de jupe.
La cafetière, habillé de bleu pour
le bas et de vert pour le haut, toise son monde.
Un peu de fumée s'échappe d'elle.
La cafetière montre ses rondeurs comme
les montres de clients plein de ronds.
La cafetière se tient droit. Elle est
droite et ronde.
Quand la cafetière se penche elle fait
gicler du jus, du bon jus, pas du jus de chaussette.
La cafetière est cool. Du noir coule
d'elle.
Le vert et le bleu produisent du noir.
La cafetière est d'un multicolore excitant.
Le noir a toujours excité l'homme
blanc, à vrai dire il excite le monde multicolore.
La cafetière nous plaît quand elle
est en chaleur.
Le cafetier, lui, est froid comme l'eau
fraîche qu'il sert.
Ils ne sont pas bien mariés.
La cafetière reçoit trop
d'attouchements et lui a la main sévère.
Le client préfère ce qui est chaud.
La cafetière est synonyme de tête et
en tête à tête de tentation.
Ce qui entre dans la cafetière chauffe
vite.
Ce qui sort de la cafetière c'est la
vie.
Cela brûle les lèvres et fait
chamader le cœur.
(Rolland Pauzin)
Référence : le texte de Tarkos -
On a un petit bidon, un bidon d’huile,
sur la table, un petit bidon vide, un petit bidon normal,
normalement, sur la table, avec du vide dedans. Il est fermé, mais
il est vide
[...]
On a de la chance d’avoir un petit
bidon, le petit bidon posé là sur la table.
Merci, le petit bidon. merci le petit
bidon.
Écouter sur youtube :
Inscription à :
Articles (Atom)